La technique du stop motion est beaucoup utilisé dans le monde de la télévision et sur les plateformes de vidéo. Ce procédé est très simple d’accès : les logiciels peu couteux et le matériel accessible (si l’on se contente de produits basiques). La transformation d’images successives en clip vidéo est extrêmement intéressante au niveau pédagogique. Voici un aperçu des possibilités.

Réalisations

Avec des sixièmes primaires

Avec des cinquièmes primaires

Avec des premières primaires

Pour ce projet, vous trouverez un descriptif détaillé sur cette page.

Avec des deuxièmes maternelles

Résumé

Objectif(s)

  • Dresser un plan de schéma narratif
  • Planifier les différents éléments de l’animation
  • Imaginer le décor
  • Créer un story-board
  • Construire, rassembler les éléments
  • Prendre les photos
  • Créer l’animation
  • Enregistrer la narration et l’ajouter au montage

Disciplines

  • Français (en fonction des différentes séquences) :
    • Orienter son écrit / sa parole en fonction de la situation de communication
    • Elaborer des contenus
    • Assurer la cohérence du texte
    • Assurer la présentation
  • Traiter des données
    • Organiser selon un critère

Âge cible

Cycle 8-10 ou supérieur

Matériel

  • Un appareil de prise de vue. Au choix :
    • un appareil photo,
    • une caméra,
    • un téléphone
    • une tablette.
  • Une lampe (pour ma part, j’ai opté pour une lampe Led de bureau orientable)
  • Un ordinateur pour le montage

Vous trouverez des détails plus bas.

Logiciel / application

Un logiciel de montage vidéo. Par exemple, dans les options gratuites :

Un logiciel de montage audio :

Plus-value TICE

  • Cette activité permet aux enfants qui ont des difficulté en expression écrite à trouver une motivation supplémentaire en donnant du sens à l’écriture.
  • Le passage à l’aspect visuel et animé permet aux élèves de donner vie à leur histoire et de mieux en dégager le sens.
  • Enfin, il est essentiel pour moi que les réalisations des enfants soient accessibles à d’autres personnes : cela donne du sens à la création et permet aussi un retour intéressant pour les élèves.

Je place cette activité sur le niveau « Redéfinition » de l’échelle SAMR.

Descriptif de l’activité

Je vous présente ici la façon dont nous avons construit l’activité en fonction de notre organisation, des élèves, etc. Je vous encourage à vous approprier l’idée pour qu’elle soit complètement adaptée aux besoins de tous les intervenants.

Avant de se lancer dans l’activité, il est essentiel d’avoir pris le temps de s’approprier l’application : je vous invite à créer votre propre animation pour vivre l’activité en tant qu’apprenant.

L’activité nécessite l’organisation de différentes séquences. Certaines sont essentielles pour atteindre les objectifs fixés. Au démarrage de l’activité, il est important que les élèves connaissent l’objectif final du projet.

Matériel

Un matériel très basique peut être utilisé. Une simple tablette peut très bien faire l’affaire. Toutefois, j’ai poussé la travail un peu plus loin et je vous partage donc mes découvertes.

GoPro

C’est la caméra que j’ai utilisée pour le projet. Le cout de cette caméra est assez élevé. L’achat n’est intéressant que si la caméra est utilisée dans le cadre d’autres projets. J’utilise cette caméra pour réaliser des films de présentation, des séquences de journal parlé, etc. Dans ce cas, le cout peut être amorti.

En supplément de la caméra, j’ai acheté des éléments supplémentaires :

  • Deux batteries supplémentaires avec un chargeur spécifique
  • Un bras téléscopique avec trépied
  • Une carte mini-SD de grande capacité (ce n’est pas fourni avec l’appareil, à moins d’acheter un pack).

Le trépied me permet de filmer des séquences dont la disposition est verticale. Certaines animations seront sur un plan horizontal (cela dépendra du matériel choisi par les élèves). Pour cela, j’ai conçu un support et je l’ai imprimé en 3D. Je vous donne libre accès à ma réalisation.

Caméra HUE HD

J’ai découvert cette caméra qui a de nombreuses utilisations possibles. Son grand avantage, c’est qu’elle dispose d’un brase orientable à volonté. Elle se connecte directement à un ordinateur et permet une vue en direct. La caméra est fournie avec un logiciel qui permet toutes sortes d’usages, dont la prise de photo et le stop motion. Autre caractéristique intéressante : la caméra dispose de lumières LED intégrées. Enfin, vous pourrez utiliser cette caméra au quotidien dans vos journées scolaires. Couplée à un projecteur et un ordinateur, cela ouvre de nombreuses options. Par exemple, l’observation de manipulations.

J’ai également construit un caisson qui nous permet d’obtenir un meilleur rendu des vidéos.

Prise en main des logiciels

J’ai réalisé deux tutoriels pour présenter la façon de créer une animation à partir de photos. Tous les logiciels de montage sont relativement similaires. Si vous optez pour d’autres programmes, ces vidéos devraient quand même vous aider.

VSDC sur Windows

iMovie sur Mac Os

Lancement du projet

Je préfère toujours éviter le démarrage d’un projet de façon brusque. Il me semble nécessaire d’abord de présenter le concept de stop motion aux élèves et de préférence dans le réel des enfants. Pour cela, rien de tel que l’expérimentation. En guise d’initiation, je propose donc de créer une animation très basique, sans aucun montage nécessaire. Le démarrage se fait sous forme de petit jeu :

  • demander à deux élève d’exécuter un certain nombres de consignes.
    • Elève 1 :
      • Place toi à l’extérieur de la classe et ouvre la porte. Immobilise toi.
      • Avance de deux pas en te dirigeant vers le bureau. Immobilise toi.
      • Tend l’enveloppe à un l’enfant assis au bureau. Immobilise toi.
    • Elève 2 :
      • Prends l’enveloppe en main. Immobilise toi.
      • Ouvre l’enveloppe. Immobilise toi.
      • Montre le contenu de l’enveloppe en souriant. Immobilise toi.
  • A chaque exécution de consigne, l’enseignant prend un photo

Cette partie terminée, l’enseignant affiche la première photo sur la télévision ou à l’aide du projecteur. Il fait ensuite défiler les photos les unes après les autres. Les élèves sont invités à verbaliser ce qu’ils observent.

Après l’échange, je propose de regarder ce court reportage qui définit parfaitement le concept de stop motion et permettra de comprendre le projet lancé.

Cette deuxième vidéo est plus longue et je ne pense pas l’utiliser, mais il vaut toujours mieux avoir un plan de secours si nécessaire.

Planification

L’organisation du projet est à la discrétion des enseignants. Personnellement, je pense qu’il est intéressant de former des groupes pour solliciter la collaboration, l’échange et la complémentarité. Toutefois, par expérience, un nombre trop important d’élèves enlève les bénéfices du travail en groupe. Pour ma part, je mets en place des binômes. Ces groupes devront donc être constitués avant le démarrage du projet.

J’ai créé un document pour faciliter la planification. Je ne vais pas l’expliquer en détail. Je pense que le document est suffisamment évocateur. Je conseille d’imprimer le document au format A3.

Valser dans le décor

Je crois qu’il ne serait pas efficace de lancer les élèves dans la construction immédiate des différentes séquences (story-board). En effet, il me semble opportun de faire comprendre aux élèves que leur animation contiendra effectivement des personnages et des objets en mouvement, mais que qu’il y aura également des éléments fixes. Si certains le comprennent tout naturellement, d’autres n’y penseront pas immédiatement. Ce serait perdre beaucoup de temps que de laisser les élèves changer de décor fréquemment. Si c’est un projet planifié sur une année complète, c’est envisageable, mais pour ma part, ce projet aura une durée de vie limitée.

Je cadre donc le scénario en demandant aux élèves d’imaginer le décor dans lequel se déroulera l’ensemble de l’animation. Rien de tel pour cela qu’une feuille de réflexion, encore une fois imprimée au format A3 :

Plan de l’animation : le storyboard

La création du story-board s’appuie sur le schéma narratif de façon très basique :

  • Situation de départ
  • Situation problème
  • Résolution de problème

Je ne vais pas m’étendre ici sur l’apprentissage du schéma narratif, mais il me semble utile que les élèves l’abordent. Ce projet peut servir de base à la découverte du schéma narratif tout comme il est possible de l’aborder avant le démarrage du projet.

Un storyboard ou scénarimage, est un document sur papier ou fichier numérique, utilisé au cinéma et en téléfilm, lors de la préproduction afin de planifier les besoins de l’ensemble des plans qui constitueront le film, aussi bien au niveau technique (cadrages, mouvements de caméra, effets spéciaux) qu’au niveau artistique (décors construits, décors virtuels). Sa mise en page ressemble à celle d’une bande dessinée dont chaque vignette représente un plan, décrit parfois en plusieurs dessins. L’ordre proposé est celui du montage final.

D’une part, cette présentation permet d’évaluer avant tournage la lisibilité du récit filmé. D’autre part, elle améliore la circulation des informations entre les membres des équipes de préparation (décors, accessoires, costumes, etc) et celles du tournage. À l’instar du découpage technique, elle constitue un outil de référence.

J’ai réalisé un document pour les élèves en essayant qu’il soit clair et aéré. Je conseille de l’imprimer au format A3. Le document présente 3 plans, cela ne signifie pas que l’animation doit se limiter à trois photos évidemment : ajoutez autant de pages qu’il est nécessaire pour chaque réalisation. Ci-dessous, un aperçu et les liens de téléchargement.

Enfin, il existe également des applications et logiciels pour faire ce travail. Si effectivement ce site aborde le travail des TICE, ce n’est pas pour ça que j’encourage à tout faire de façon numérique. Je pense que le travail de préparation doit se faire dans le réel pour des enfants du primaire. Rien de tel qu’une feuille et quelques crayons. Cependant, je vous propose un lien vers un logiciel de story-board qui me parait efficace (je ne l’ai pas testé moi-même).